Stigmates de saint François et miracle de saint Nicolas
Giovanni di Francesco Toscani
PEINTURE
Fiche technique
- Auteur: Giovanni di Francesco Toscani
- Date: 1423 - 1424
- Collection: PEINTURE
- Technique: Tempera et or sur bois
- Dimensions: 47 x 75,5 cm (avec cadre)
- Inventaire: Inv. 1890 nn. 3333
L'œuvre
Le panneau de la prédelle illustre deux épisodes différents : à gauche, saint François priant sur le mont Verna reçoit les stigmates du Christ, qui lui apparaît sous la forme d’un séraphin ; à droite, saint Nicolas de Bari sauve une barque d’un naufrage au large de la côte. Il apparaît soudain dans le ciel aux trois marins qui s’efforcent de tenir les cordes attachées au mât, en posant leurs mains sur la voile gonflée par le vent violent.
Le panneau était le compartiment gauche du polyptyque qui ornait l’autel de la chapelle Saint-Nicolas dans l’église de Santa Trinita à Florence, commandé par Piero di Neri et Piero di Jacopo Ardinghelli à Giovanni di Francesco Toscani entre 1423 et 1424, ainsi que la décoration à fresque des murs avec des histoires du saint évêque de Bari. La monumentalité de la structure architecturale représentée du retable, aujourd’hui démembré et dispersé dans diverses collections de musées, comprenait également les trois panneaux de vent du sommet avec la Crucifixion, l’Ange annonciateur et la Vierge annonciatrice, également exposés dans la galerie de l’Accademia. Il est possible que le polyptyque ait comporté à l’origine un ostensoir au centre, comme celui peint par Sassetta pour la corporation des arts et métiers appelée « l’Arte della Lana » de Sienne.
Giovanni di Francesco Toscani a peut-être été formé par Ghiberti alors qu’il travaillait sur le chantier de la porte nord du baptistère, et l’influence du grand sculpteur du gothique tardif est évidente dans les solutions de composition, les rythmes envolés et les poses élégantes des personnages du polyptyque. L’œuvre, cependant, témoigne surtout de la réaction du peintre au retable de l’Adoration des Mages peint dans les mêmes années par Gentile da Fabriano (Florence, Offices), qui était exposé sur l’autel de la sacristie de Santa Trinita, propriété de Strozzi, juste en face de la chapelle Ardinghelli.