Siège de l’évènement :
Galleria dell’Accademia de Florence 

Il s’agit de la première exposition monographique consacrée à ce peintre florentin (1385 – 1437 env.), qui s’est formé au sein de la solide tradition figurative de la fin du XIVe s. sous l’influence déterminante de Gherardo Starnina et de Lorenzo Monaco, sans oublier celle de la sculpture de Ghiberti.

L’exposition nous fournit un bilan des recherches menées sur la figure de Giovanni di Marco surnommé “del Ponte“ qui ont soulevé ces derniers temps un nouvel intérêt, en présentant pour la première fois un parcours de son activité à travers les œuvres les plus intéressantes  de sa carrière sur le plan de la qualité d’exécution, sur ceux historique, typologique et iconographique. L’objectif est de permettre une classification critique plus appropriée de ce personnage du début du Quattrocento qui participa activement aux développements de la peinture à Florence à l’époque.

Dans la première salle on a exposé les œuvres des artistes les plus importants actifs à Florence au cours des premières décennies du Quattrocento.  Sa formation a été fortement influencée par des artistes comme Lorenzo Monaco, Ghiberti, Gherardo Starnina et Masaccio.

La deuxième salle abrite les œuvres de jeunesse de Giovanni del Ponte, exécutées à partir de 1405. Les deux Vierges à l’Enfant, qui probablement sont les premières œuvres qui nous sont parvenues, montrent dans la solidité des figures des réminiscences de la première période de formation.

Dans la troisième salle on a exposé quelques tableaux que Giovanni del Ponte a réalisés pour la dévotion privée, des tableaux représentant la Vierge à l’Enfant accompagnée par des anges et des saints, des compartiments de triptyques démembrés, exécutés par le peintre dans les années 20 du XVe s. Dans ces œuvres Giovanni commença à s’approcher lentement de l’art de Masaccio, ce qui sous certains aspects culmine avec le Polyptyque de Saint Pierre, une œuvre capitale du peintre qui est exposée dans la dernière salle.  Au cours des dernières années de sa vie, il continuera sur cette voie, en peignant avec une vigueur plastique des figures qui laissent émerger de plus en plus le souvenir contrasté des élégances gothiques. À juger de l’importance des commandes qu’on lui a adressées, les œuvres des années 30 de Giovanni devaient rencontrer le goût des commanditaires florentins. Inspirées au gothique international, des œuvres comme les retables de Poppiena et surtout celui de Rosano (1434) représentent la dernière tentative chez un peintre vieillissant de pencher vers un art plus plaisant et moins rigoureux.

L’exposition documente toutes les étapes de la carrière artistique de Giovanni del Ponte, et ce non seulement grâce aux prêts obtenus d’Italie mais en particulier grâce aux nombreuses œuvres d’art qui sont parvenues de l’étranger. En effet, de nombreuses institutions prestigieuses du monde entier ont voulu participer à l’initiative de la Galleria dell’Accademia de Florence, en surmontant la réticence compréhensible d’accorder  les précieuses et fragiles huiles sur toile de l’époque.

L’exposition a également offert l’opportunité de l’achat d’une peinture de del Ponte provenant de la Chartreuse du Galluzzo ; l’œuvre est devenue à part entière une pièce des collections de la Galleria dell’Accademia de Florence grâce au rôle et à la générosité de Stefano Casciù, le directeur du Polo Museale Regionale de la Toscane.